L’art est avant tout une expérience. Souvent personnelle, face à une oeuvre qui nous renvoit inexorablement à notre propre histoire, culture ou éducation. Si d’aucuns disent qu’il faut avoir des connaissances en histoire de l’art pour apprécier l’art contemporain – et j’ai longtemps été de ceux-là -, rien ne vaut une exposition pour leur remettre les idées en place et leur prouver par A + B que l’art se vit par les sens.
A l’Espace 29 à Bordeaux , j’ai vu une exposition qui m’a fortement impressionnée, au sens premier du terme. Une exposition qui m’a au moins autant marquée que lorsque je suis tombée sur les oeuvres de Pierre Molinier (dont il faut absolument que je vous parle bientôt), et pour cause… Elle s’intitulait « Soubrette abusive » et était signée Philippe Faure, artiste bordelais qui s’était fait remarqué lors de la fameuse exposition sur le très subversif Pierre Molinier – qui s’est tenue il y a quelques temps déjà à la galerie des Beaux-Arts. Je vous plante l’ambiance : une lumière rose style sex-shop, du mobilier style Louis XV repeint en couleurs flashy version kitsch et des femmes vêtues de la tête aux pieds de combinaisons en tissu ou style latex aux coloris très contrastés… « Ouh là, je suis à une expo ou une soirée bondage ?? », me suis-je dit en entrant.
C’est sympa tout ça, ces femmes, ces gens qui regardent, mais un peu déstabilisant quand même. Heureusement les couleurs et le côté un peu rigolo « prout-prout » on s’amuse en mangeant des petits fours était là pour détendre l’atmosphère (ou la tendre, à voir…). Le sexe dans l’art est toujours abordé dans ses extrêmes… on est bien loin des discrets plaisirs des » Heureux hasards de l’escarpolette » de monsieur Jean Honoré Fragonard. On tape de suite dans le bondage (ici avec Faure), l’auto-érotisme (Molinier), les pratiques extrêmes (Serrano et sa série History of sex)…
En tout cas, au fur et à mesure, après m’être un peu plus détendue, en évoluant dans cette (s)expo, je me suis rendue compte que de voyeuse, devant ces jeunes femmes clairement habillées en vue de jeux sexuels, à… observée ! Ce n’était plus ces femmes au visage anonyme qui étaient scrutées mais bien elles qui regardaient les spectateurs, protégées derrière leur combinaison intégrales… D’où le nom antinomique de « soubrette abusive »… Du moins c’est mon explication. Car c’est ça l’art : à l’image de la vie, où il n’existe pas une vérité mais bien des vérités, devant une oeuvre, il peut bien y avoir plusieurs lectures… Pour aller plus loin dans l’oeuvre très forte… de Faure, cliquez ici. Et surtout, donnez-moi votre avis…
© Philippe Faure
Effectivement, ça me semble fort intéressant …. un peu comme la branlette à l’envers de Séguéla.
Je suis trop vieux …. c’est bien dommage, parce que le style :
<> *
je n’appelle pas ça de l’art, mais plutôt du Jean foutre !
Soirée chébran pour bourgeoise en mal de baise, petite perverse trop veule pour affronter le réel ….
cache-cache et cul-cul sont dans un bateau …. où est l’eau ?
Mais la vie entière est art mon cher Yfig ^^ 🙂 😉
ça …. a disparu ?????
Domestique ! – Avec qui, ce soir, vais-je dormir ?
Quelle langue jouera sur mes lèvres lascives,
Tremblera sur mes dents, lèchera mes gencives,
Et se fera sucer comme un membre d’amant ?
??
AHHHHH !!!!!
j’avais pas vu la vidéo ….. avec la musique !!!!!!
la réplique exacte d’un bordel minable à Khartoum en 1976 !!!!!